Un club qui disparaît
Les installations du club de tennis du parc Victoria tombent sous le pic des démolisseurs à l'automne de 1964. La ville de Québec a promis aux responsables que la reconstruction ne saurait tarder. Pourtant, les amateurs de ce sport devront s'armer de patience avant d'y reprendre la compétition.
Le 17 octobre 1964, le journal Le Soleil publie une photo des travaux en cours pour la démolition du club de tennis Victoria, dont le chalet a été construit en 1944. Ce club, le « deuxième le plus important et le plus actif de la ville » - après celui des Employés civils -, qui a produit plusieurs joueurs étoiles, était aussi un des plus anciens sites de tennis à Québec. Ses débuts remontent en effet à l'année 1911, alors que les autorités municipales accordaient l'autorisation à un groupe de Saint-Sauveur d'y aménager des courts de tennis(1).
Au moment de cette démolition, la déception est grande chez les administrateurs du club qui compte deux cents membres, incluant plusieurs jeunes joueurs prometteurs. « Le cadeau qu'on nous fait, déclare sans trop d'optimisme le président Roger Deschamps, est la promesse de reconstruire. » De plus, toute la communauté de tennis de la ville s'inquiète des conséquences de cet événement sur le statut du sport à Québec. Mais pourquoi faire disparaître un centre sportif si important, si riche historiquement et en bonne santé financière? Encore une fois « le progrès » : le club doit faire place à une nouvelle centrale de police, dont la construction va commencer incessamment. C'est d'ailleurs cette future centrale qui vivra ses derniers jours en 2021.
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